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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 13:20

Pour la septième fois dans son histoire, le Bourges Basket atteint le Final Four de l’euroligue grâce à sa victoire dans la double confrontation contre les redoutables lituaniennes du TEO Vilnius. Pas mal pour une équipe en reconstruction.

 

Organisation issue du Cercle Jean Macé de Bourges en 2003, le Bourges Basket est incontestablement le club en forme du Basket féminin français. Fondé en 1967 par René Aubrun, le CJM s’appuyait avant tout sur son équipe masculine qui atteignit son apogée en 1977 avec un titre de champion de Nationale 3. En 1987, le club négocia à la perfection un virage crucial de son histoire sous l’impulsion de Patrick Dorie qui mena l’équipe féminine au titre de Nationale 4. Avec trois montées en quatre ans, il mena ses protégées dans l’élite du basket féminin français en 1991. C’est sous la présidence de Pierre Fosset que Bourges gagna son premier titre de champion de France en 1995. Bourges se place ainsi sans conteste comme un des principaux moteurs de la professionnalisation du basket féminin en France.

 

« Un nouvel envol »

 

Deuxième de la ligue féminine derrière Valencienne et qualifiée pour le Final Four de l’euroligue, l’équipe du Cher continue de faire parler la poudre après une saison 2005-2006 en tout point remarquable, sans doute la meilleure de son histoire. Champion de France après six ans de disette et vainqueur de la coupe de France, le club se devait de confirmer sa nouvelle suprématie dès cette saison. Bourges avait donc à cœur de prendre, comme l’affirme son slogan pour cet saison, un nouvel envol. Challenge excitant à relever mais loin d’être chose évidente.

 

En effet, avec son effectif rénové de fond en comble à l’intersaison, Bourges ne démarrait pas la saison sous les meilleurs auspices. Seules Cathy Melain et Céline Dumerc restant au club, le staff berruyer dut tenter de  trouver un équilibre avec sept nouvelles joueuses. Il y est parvenu à merveille malgré les départs d’éléments « clé » du dispositif de l’année précédente : Laia Palau, Anete Jekabsone et Elodie Godin notamment. Pour palier ces départs, le club a opté pour un savant mélange d’expérience et de jeunesse qui porte maintenant ses fruits. Ainsi, les inconditionnels berruyers assidus du palais de sports du prado peuvent continuer de se régaler tous les soirs de matchs.

 

Un effectif complet

 

Les tangos basent leurs succès sur une défense intraitable qui n’encaisse que 57 points par match. Plus généralement, l’équipe possède des qualités athlétiques au-dessus du lot. Bourges est d’ailleurs la meilleure équipe de France au rebond et au contre. Cette faculté lui permet de se procurer un grand nombre de deuxièmes chances. D’autre part, l’effectif est très équilibré : la combinaison Melain/Dumerc est sans doute le meilleur duo extérieur français du championnat et fait très bien tourner le collectif. La fougue de la tarbaise est le parfait complément de l’expérience de l’ex-internationale Cathy Melain. A l’aile, on retrouve deux pointures fraîchement arrivées dans le Centre : l’internationale grecque Evanthia Maltsi et l’internationale américaine Viki Hall. Très précieuses, elles assurent le scoring à tour de rôle. Enfin, à l’intérieur, la croate Sonja Kireta et la jeune internationale Emmeline Ndongue constituent un secteur intérieur solide.

 

Le tout est coaché par Pierre Vincent, ancien coach du CEP Poitiers en Nationale 3 masculine et réputé pour ses énormes qualités de formateur et ses multiples expériences dans les équipes de France de jeunes. Sa philosophie convient bien à l’équipe : en appliquant son credo de développer les qualités de chacunes avant de penser à leurs défauts, il parvient à exploiter au mieux le gros potentiel de ses filles. Il constitue un élément clé du succès de Bourges. Depuis son arrivée il y a quatre ans, le bordelais s’inscrit dans un projet de développement de l’équipe qui fait à nouveau du club une des deux places fortes de la ligue féminine.

 

La municipalité ne suit pas

 

Mais l’ambition de Bourges de s’inscrire dans la durée est quelque peu contrecarrée par l’équipe municipale de Serge Lepeltier. En effet, le club a incontestablement besoin d’un nouveau palais des sports pour pouvoir continuer à se développer : Le prado est vétuste et indigne d’un club à ambitions comme le Bourges Basket. Le choix de l’ancien maire Jean-Claude Sandrier de se contenter d’une rénovation était une grave erreur. Mais, pourtant conscient du manque, le maire actuel applique une politique timorée. La municipalité craint en fait de suivre le mauvais exemple du stade de football Jacques Rimbault dont l’entretien a un coût démesuré par rapport à l’usage que l’on en fait. En réalité, le problème est plus profond :Bourges n’a pas de véritable politique sportive et le basket féminin semble délaissé par la commune. Le club pourra-t-il continuer sur sa lancée s’il n’est pas soutenu par la mairie ? Malheureusement, il est permit d’en douter.

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